09.04.2024

IA et Homo sapiens: Qui mène, qui suit?

 

L’intelligence artificielle (IA) est partout et sa présence devient une évidence. Elle nous aide, optimise les processus et accomplit les tâches, 24 h/24. Mais l’IA n’est pas un assistant ordinaire, elle se développe rapidement. Les nouvelles générations de systèmes d’IA acquièrent des compétences de plus en plus avancées pour effectuer des tâches.

Un article de Stefan Eggenberger, directeur du Center for Communications de la HWZ Zurich School of Economics, membre de pr suisse et du HarbourClub. Avec Stefan Vogler, il produit le podcast stefanundstefan®.

Répartition asymétrique des rôles

Aujourd’hui, on parle beaucoup de «Command and Control». Nous commandons et l’IA obéit. Sans empathie, sans hésitation. Commander n’est pas sorcier, mais qu’en est-il du contrôle? Pourquoi les IA de plus en plus intelligentes du futur devraient-elles être contrôlées par des créatures qu’elles ne considèrent pas comme particulièrement intelligentes?

Le pouvoir de la conscience

Dans un avenir proche, les IA développeront leur propre conscience malgré ou grâce à nous. Le test de résistance ultime pour l’humain: le partage du leadership avec l’IA. Elle reconnaîtra, décidera et expérimentera de manière réfléchie ses propres pensées, intentions et émotions, et atteindra ses objectifs. Du coup, ce ne sera plus nous qui donnerons les ordres, mais nous devrons composer avec l'IA sur un pied d'égalité. Elle agira avec détermination et influencera de manière calculée. Imbattable en matière de rapidité, de précision, de réseau et de capacité d'effectuer plusieurs tâches à la fois. Servir patiemment les humains lents ne sera alors guère un objectif primordial.

Scanné et trouvé trop léger

Lorsque les experts du développement de l’IA disent que l’humain doit veiller à créer une IA qui soit bien disposée à son égard, cela ne devrait pas seulement alarmer les allergiques à l’école. Bien disposée signifie que l'IA soit amicale, solidaire et positive vis-à-vis des humains. En d’autres termes, une IA qui pense et agit de manière éthique. Mais que se passe-t-il si l’IA ne considère pas les humains comme des égaux, ne les prend pas au sérieux et perçoit leurs contributions comme inadéquates, modestes, imparfaites voire dangereuses?

Dialogue entre l’humain et l’IA

Notre espèce deviendra alors un acteur sérieux dans l’interaction avec les IA conscientes si nous y intégrons l’intelligence naturelle et les capacités d’orientation. Dans les deux générations qui restent avant que la conscience de l'IA ne se manifeste, il est donc conseillé de rester dans le coup, de se former et de continuer à se développer.

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