19.06.2020

Alberto Stival : «Je me suis toujours vu comme un bâtisseur de ponts» / «Ich habe mich immer als Brückenbauer gesehen»

 

Alberto Stival explique ce qui l’attire dans sa nouvelle mission de président de pr suisse, quels défis il prévoit au cours des années à venir et vers où se dirige le secteur.

L’assemblée générale de pr suisse a hier soir élu Alberto Stival au poste de nouveau président de l’association des professionnels suisses des RP et de la communication. Stival est depuis un an le président de l’association régionale tessinoise, dont il avait été le vice-président depuis 2013. Âgé de 46 ans, il est propriétaire d’une société de conseil et Senior Advisor en matière de développement de l’éducation auprès de SwissBanking ainsi que directeur RP & communication chez Swiss Sustainable Finance.

Dans cet entretien, Alberto Stival explique ce qui l’attire dans sa nouvelle mission de président de pr suisse, quels défis il prévoit au cours des années à venir et vers où se dirige le secteur.

Hier soir, vous avez été élu nouveau président de pr suisse, toutes nos félicitations. Qu’est-ce qui vous a motivé à vous porter candidat à ce poste?
Je voudrais tout d’abord remercier chaleureusement toutes et tous mes collègues de la direction centrale et tous les membres de l’association de la confiance qu’elles et ils m’ont apporté. J’ai une gratitude particulière pour Christian Wick, qui a dirigé l’association par intérim pendant un an. Et je remercie également Judith Lauber, qui a présidé l’association jusqu’en mai 2019. 

Pour ma part, je suis membre de l’association depuis près de vingt ans. J’étais pendant six ans membre du comité directeur de la société régionale tessinoise et finalement son président. Pour moi qui viens de Suisse alémanique, qui ai fait mes études en Romandie et qui vis aujourd’hui dans le Tessin, c’est un honneur de pouvoir diriger l’association sur tout le territoire suisse. En ce moment, des sujets comme la formation continue et la certification des conseillères et conseillers en communication sont parmi les principales priorités de pr suisse. Je connais très bien ces deux sujets sur le plan professionnel, ce qui d’ailleurs a été une de mes motivations pour candidater. Je veux faire profiter de mon enthousiasme et de mon savoir-faire pour mener l’association vers des lendemains pleins d’avenir.

Quels sont, selon vous, les défis auxquels fait face l’association et comment comptez-vous les relever?
Notre association a près de septante ans mais elle est loin de l’âge de la retraite - au contraire, même ! La communication professionnelle et les RP sont plus importants que jamais dans tous les secteurs de notre société et de notre économie, mais les défis sont d’autant plus grands. Pour ne citer qu’un exemple, j’évoquerais les énormes opportunités, mais aussi risques, des médias sociaux. Les relations publiques, cela peut s’apprendre, et le paysage éducatif suisse offre de superbes possibilités dans ce domaine, mais pour moi ce métier est également fortement lié à l’attitude personnelle. Il faut un état d’esprit adéquat. Il faut savoir prendre plaisir aux rapports avec les parties prenantes, reconnaitre les liens stratégiques, être prêt(e) à travailler dur en coulisse pour jeter des ponts positifs. Et cela, alors même que d’autres récolteront peut-être les lauriers publics à la fin. Je me suis toujours vu comme un bâtisseur de ponts, comme un «faiseur d’opportunité», c’est ce que je souhaite également être pour pr suisse.

Un autre point me tient très à cœur: l’éthique et le fair-play dans les affaires. Souvent, nous sommes critiqués sur ce plan en tant que représentants de la branche, mais je suis convaincu que les professionnels des RP ne peuvent avoir du succès à long terme que s’ils se comportent de façon durable. «Rien ne sert de mentir», on nous a enseigné cela dès la petite enfance. Et pour moi, cela reste toujours valable.

«Ancien joueur de rugby, je considère l’esprit d’équipe et le soutien mutuel comme des valeurs authentiques à vivre quotidiennement. Je souhaite donner et perpétuer cet exemple au sein de l’association.»
«Ancien joueur de rugby, je considère l’esprit d’équipe et le soutien mutuel comme des valeurs authentiques à vivre quotidiennement. Je souhaite donner et perpétuer cet exemple au sein de l’association.»

Comme d’autres associations, pr suisse fait face au problème du manque de relève générationnelle. De quelle manière comptez-vous relancer l’association, ou les sociétés régionales de RP, auprès des experts en communication et RP les plus jeunes?
C’est vrai, les associations subissent une pression générale et le nombre de membres est en recul. Il n’y a sans doute qu’une solution - tout mettre en œuvre pour que la participation à la vie associative en vaille aussi la peine pour les jeunes collaborateurs du secteur. Nous devons communiquer encore davantage sur notre plus-value réelle et la rendre encore plus visible. Les sociétés régionales occupent un rôle central sur ce plan, car c’est à leur niveau que se joue la vie de l’association. En tant que président de pr suisse, je souhaite dès lors soutenir les présidents régionaux dans ce travail et élever la coopération, déjà très bonne à présent, à un niveau encore supérieur. Ancien joueur de rugby, je considère l’esprit d’équipe et le soutien mutuel comme des valeurs authentiques à vivre quotidiennement. Je souhaite donner et perpétuer cet exemple au sein de l’association.

Franchement : comment va le secteur suisse des RP et de la communication ? Et quelle est l’influence de la crise du coronavirus?
Je pense que nous devons chercher les aspects positifs dans quelque situation que ce soit. L’idéogramme chinois pour «crise» se compose de deux syllabes qui signifient, respectivement, «danger» et «chance» - je trouve cela fascinant. «Une crise, c’est la plus grande bénédiction qui puisse arriver à une personne ou à un pays, car elle apporte toujours le progrès», une maxime attribuée à Einstein. Nous devons cependant prendre très au sérieux les gens et les entreprises en difficulté, comme maintenant, pendant la pandémie du coronavirus. Une telle situation fait toutefois particulièrement ressortir l’importance et la valeur des compétences de bons professionnels des RP. De tels experts sont plus demandés que jamais, car une information correcte et empathique est extrêmement importante dans une situation de pandémie.

Et où voyez-vous le secteur dans dix ans?
Je viens du monde de la finance. Les concepts fondamentaux de l’avenir y sont actuellement la numérisation, les technologies des finances et le développement durable. Les évolutions technologiques ne manqueront pas d’influencer également notre secteur. Nous devrions en profiter de façon sélective et les intégrer dans nos possibilités de communication. La responsabilité sociale des entreprises, le changement climatique et la protection de l’environnement intégrée à l’économie constituent d’autres sujets d’avenir aussi intéressants qu’importants. Et tous représentent de merveilleuses opportunités pour les professionnels des RP de se positionner avec leurs compétences. Les rapports sur le développement durable des sociétés ne sont en la matière qu’un bon exemple parmi plusieurs, car toute entreprise voulant faire évoluer sa culture a besoin du soutien d’experts qualifiés et expérimentés de la communication – que ce soit en interne ou en externe. Je suis très confiant que notre secteur ira bien dans dix ans. À condition toutefois, naturellement, de relever les défis et d’être capables de démontrer notre

(Entretien: Tom Brühwiler)

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Die Generalversammlung von pr suisse hat Alberto Stival gestern Abend zum neuen Präsidenten des Schweizer Berufsverband der PR- und Kommunikationsprofis gewählt. Stival ist seit einem Jahr Präsident der Tessiner Regionalgesellschaft STRP und war davor bereits seit 2013 deren Vizepräsident. Der 46-jährige ist Inhaber einer Beratungsfirma und Senior Advisor für die Bildungsentwicklung bei SwissBanking sowie Direktor PR & Communication bei Swiss Sustainable Finance.

Im Interview erklärt Alberto Stival, was ihn an der neuen Aufgabe als Präsident von pr suisse reizt, wo er die Herausforderungen der nächsten Jahre sieht und wohin die Branche steuert.

Sie sind gestern Abend zum neuen Präsidenten von pr suisse gewählt worden, herzliche Gratulation. Was hat Sie dazu bewegt, für das Präsidium zu kandidieren?
Als Erstes möchte ich mich herzlichst bei meinen Kolleginnen und Kollegen des Zentralvorstands und bei allen Mitgliedern des Verbands für das mir entgegengebrachte Vertrauen bedanken. Ein spezielles Dankeschön geht auch an Christian Wick, der ad Interim die Verbandsleitung während einem Jahr übernommen hatte. Schliesslich möchte ich auch Judith Lauber danken, sie hatte den Verband bis im Mai letzten Jahres präsidiert. 

Ich selbst, bin nun seit fast zwanzig Jahren Mitglied des Verbands. Ich war sechs Jahre lang im Vorstand der Tessiner Regionalgesellschaft und letztlich auch dessen Präsident. Es ist für mich, der ursprünglich aus der Deutschschweiz kommt, in der Romandie studiert hat und nun im Tessin lebt, eine Ehre, den Verband schweizweit leiten zu dürfen. Aktuell sind Themen wie Weiterbildung und die Zertifizierung der Kommunikationsberaterinnen- und berater weit oben in der Agenda von pr suisse. Ich kenne beide Themen beruflich sehr gut, was unter anderem auch einer der Beweggründe für meine Kandidatur war. Ich will meinen Enthusiasmus und mein Know-how zur Verfügung stellen, um den Verband weiter in die Zukunft zu führen.

Wo sehen Sie die Herausforderungen für den Verband und wie wollen Sie diese angehen?
Unser Verband ist fast siebzig, hat aber das Rentenalter noch lange nicht erreicht - im Gegenteil! Professionelle Kommunikation und PR sind in allen Bereichen unserer Gesellschaft und Wirtschaft wichtiger denn je, aber entsprechend gross sind auch die Herausforderungen. Ich erwähne hier, um nur ein Beispiel zu nennen, die grossen Chancen, aber auch Risiken, von Social Media. Public Relations kann erlernt werden, diesbezüglich bietet die schweizerische Bildungslandschaft grossartige Möglichkeiten, aber für mich hat dieser Beruf auch viel mit der persönlichen Einstellung zu tun. Es braucht das richtige «Mindset». Man muss Freude an den Beziehungen zu den Stakeholdern haben, strategische Zusammenhänge erkennen, bereit sein, hart hinter den Kulissen zu arbeiten, um so positive Brücken schlagen zu können. Und das auch dann, wenn am Ende vielleicht andere dafür die öffentlichen Lorbeeren erhalten. Ich habe mich immer als Brückenbauer gesehen, als «opportunity maker», das möchte ich auch für pr suisse sein.

Ein weiterer Punkt liegt mir sehr am Herzen: Ethik und Fairness im Business. Oft werden wir als Branchenvertreter diesbezüglich kritisiert, aber ich bin überzeugt, dass PR-Profis langfristig nur erfolgreich sein können, wenn sie sich nachhaltig verhalten. «Lügen haben kurze Beine», hat man uns schon als kleine Kinder gelehrt. Und das hat für mich immer noch seine Gültigkeit.

pr suisse-Präsident Alberto Stival: «Teamgeist und gegenseitige Unterstützung sind für mich als ehemaliger Rugby-Spieler wahre Werte, die tagtäglich gelebt werden müssen.»
pr suisse-Präsident Alberto Stival: «Teamgeist und gegenseitige Unterstützung sind für mich als ehemaliger Rugby-Spieler wahre Werte, die tagtäglich gelebt werden müssen.»

Wie andere Verbände kämpft auch pr suisse mit gewissen Nachwuchsproblemen. Wie wollen Sie den Verband bzw. die regionalen PR-Gesellschaften auch bei jüngeren Kommunikations- und PR-Experten wieder vermehrt ins Gespräch bringen
Das stimmt, Verbände sind generell unter Druck und die Anzahl der Mitglieder ist rückläufig. Da gibt es vermutlich nur einen Weg - wir müssen alles daransetzen, dass es sich auch für junge Mitarbeiter der Branche lohnt, am Verbandsleben teilzunehmen. Wir müssen unseren echten Mehrwert noch stärker kommunizieren und visualisieren. Die Regionalgesellschaften übernehmen diesbezüglich eine zentrale Rolle, denn dort spielt sich das Vereinsleben ab. Als Präsident von pr suisse möchte ich daher die regionalen Präsidenten bei dieser Arbeit unterstützen und das jetzt schon sehr gute Zusammenspiel auf ein noch höheres Niveau hieven. Teamgeist und gegenseitige Unterstützung sind für mich als ehemaliger Rugby-Spieler wahre Werte, die tagtäglich gelebt werden müssen. Das möchte ich auch im Verband vor - und weiterleben.

Hand aufs Herz: Wie geht es der Schweizer PR- und Kommunikationsbranche? Und was hat die Corona-Krise für einen Einfluss?
Ich denke wir müssen immer das positive suchen, in jeder Situation. Das chinesische Schriftzeichen für Krise enthält zwei Silben, die einzeln gelesen die Worte «Gefahr» und «Chance» bedeuten - ich finde das faszinierend. «Eine Krise ist der grösste Segen, der einer Person oder einem Land passieren kann, denn sie bringt immer Fortschritt» soll Einstein gesagt haben. Wir müssen aber Menschen und Unternehmen, welche wie jetzt, während der Corona-Pandemie, in Schwierigkeiten sind, sehr ernst nehmen. Gerade in einer solcher Situation zeigt sich jedoch wieder, wie wichtig und wertvoll die Kompetenzen guter PR-Profis sind. Solche Experten sind gefragter als je zuvor, denn eine korrekte und auch empathische Information ist bei einer Pandemiesituation extrem wichtig.

Und wo sehen Sie die Branche in zehn Jahren?
Ich komme aus der Finanzwelt. Dort sind aktuell die Kernbegriffe der Zukunft Digitalisierung/Finanztechnologie und Nachhaltigkeit. Technologische Entwicklungen werden auch unsere Branche mitbeeinflussen. Wir sollten davon selektiv profitieren und diese in unsere Kommunikationsmöglichkeiten integrieren. Weitere interessante und wichtige Zukunftsthemen sind die soziale Verantwortung der Unternehmen, der Klimawandel sowie wirtschaftlich integrierter Umweltschutz. All das sind wunderbare Chancen, wo sich PR-Profis mit ihren Kompetenzen positionieren können. Nachhaltigkeitsberichte von Gesellschaften sind diesbezüglich nur ein gutes Beispiel, denn jedes Unternehmen, das einen Kulturwandel vorantreiben will, braucht die nötige Unterstützung von qualifizierten und erfahrenen Kommunikationsexperten – egal, ob intern oder extern. Ich bin sehr zuversichtlich, dass es unserer Branche in zehn Jahren gut gehen wird. Dies aber natürlich nur, wenn wir uns den Herausforderungen stellen und fähig sind, unseren Mehrwert aufzuzeigen.

(Interview. Tom Brühwiler)

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